La cardamine des prés
Cardamine pratensis L., 1753
La cardamine des prés Cardamine pratensis L., 1753
Nom vernaculaire français : cardamine, nom grec et latin du cresson alénois
Nom vernaculaire basque :
Binôme latin, genre et espèce : pratensis, des prés
Auteur : L. = Carl Linnaeus ou Carl Von Linné (1707-1778), botaniste suédois auteur de la première desciption de l’espèce
Nom de famille : Brassicaceae
Description
C’est une espèce vivace de petite taille (< 50 cm.), dont la tige est simple et dressée.
Ses grandes fleurs mauves, parfois blanches, composées de 4 grands pétales étalés, sont visibles de la fin mars à la fin mai.
Les feuilles de la base et celles de la tige sont très différentes.
Le fruit est une capsule de forme allongée (silique) contenant plusieurs graines.
Ecologie
La cardamine des prés est une espèce commune qui affectionne les terrains plutôt neutres, frais et humides.
Elle apprécie le soleil ou les ambiances forestières.
Sa pollinisation est entomogame, c’est-à-dire qu’elle est assurée par les insectes.
Cette plante est occasionnellement un hôte intermédiaire de la douve du foie (ver parasite).
Utilisation
Comme le cresson, les jeunes feuilles de la base peuvent être consommées en salade.
Cette plante est riche en vitamine C, on dit qu’elle est antiscorbutique.
Encore récemment, la cardamine des prés était utilisée pour ses propriétés expectorantes (contre la bronchite et la toux) et diurétiques (élimination des toxines)
Ail à 3 angles
Allium triquetrum L., 1753
Ail à 3 angles Allium triquetrum L., 1753
Description
Un petit bulbe de forme ovoïde, blanc, donne naissance à deux ou trois longues feuilles basales.
A l’écrasement, il se dégage une forte odeur d’ail.
La tige florale mesure de 20 à 40 cm, de forme triangulaire (cf. « à 3 angles, ou triquètre »).
Elle porte des fleurs blanches, du mois de mars à juin, en ombelle penchée d’un seul côté.
Au milieu des pétales, on distingue une nervure verte.
Ecologie
L’ail à 3 angles a des origines méditerranéennes.
Cette plante se multiplie par graines mais aussi par division du bulbe principal.
De nature vigoureuse et prolifique, elle s’est naturalisée dans de nombreuses localités et son invasion est préoccupante. Une fois installée, les espèces locales disparaissent et il est impossible de s’en débarrasser.
Elle croît souvent sur les talus, les friches et les fossés en population dense une fois bien installée.
On la trouve du bord de mer jusqu’aux collines.
Elle est plutôt rare et localisée pour le moment, toujours en population importante.
Utilisation
Il a été introduit grâce à ses propriétés culinaires et ornementales.
Tout comme l’ail de cuisine, cet ail est comestible :
Le bulbe, les feuilles et les fleurs se mangent. Attention toutefois à l’endroit où vous le ramasserez.
Certaines zones de récolte ne sont pas conseillées comme les bords de sentier fréquentés par exemple.
Concernant le jardin d’ornement, c’est une belle plante facile de culture et magnifique à la floraison, mais ses propriétés invasives ne jouent pas en sa faveur.
Nous vous déconseillons de planter cet ail, quel que soit l’endroit, mais aussi de manipuler des bulbes.
De nombreux jardiniers ne savent plus comment l’enlever de leur gazon, et nous ne nous lasserons pas de répéter que malheureusement, ce n’est plus possible.
L’emploi d’un désherbant commercial n’est efficace que sur la partie visible de la plante, mais pas sur le bulbe.
D’une manière générale, il faut se méfier de tous les « légumes-racines » qui repartent d’eux-mêmes, comme par exemple le poireau perpétuel, l’oignon rocambole, le topinambour, etc.
La trompette de Méduse
Narcissus bulbocodium L., 1753
La trompette de Méduse Narcissus bulbocodium L., 1753
Nom vernaculaire français : Méduse est une des trois Gorgones de la mythologie grecque, et la seule à être mortelle, peut-être est-ce une allusion à la toxicité de la plante ?
Trompette faisant allusion à la forme de la corolle.
Nom vernaculaire basque :
Binôme latin, genre et espèce : Narcissus du grec narkaô assoupir, d’où narcotique, causant un assoupissement douloureux ; buldoconium du grec bolbos, bulbe et kôdion, diminutif de kôas, toison : bulbe à enveloppe description de l’espèce.
Nom de famille : Amaryllidaceae
Description
Comme tous les narcisses c’est une plante à bulbe. Cet organe végétal souterrain lui permet de reformer chaque année ses parties aériennes (feuilles, fleurs). Elle a généralement 2 à 4 feuilles très étroites, longues et glabres.
La floraison se déroule à la fin de l’hiver (février – mars). La fleur jaune pâle et solitaire, se présente sur le sommet d’une longue tige (pédoncule). Au printemps, la fleur laisse place au fruit, une capsule ovoïde contenant de nombreuses graines.
Ecologie
Cette proche cousine de la jonquille (Narcissus pseudonarcissus L.) peuple les landes et prairies humides du Pays Basque. Son aire de répartition est assez restreinte, on peut la rencontrer au Maroc, au Portugal en Espagne et dans le sud-ouest de la France. La trompette de Méduse est une plante vivace de 10 à 30 cm qui apprécie les sols humides et plutôt acides. En montagne elle est visible jusqu’à 1 300 m d’altitude.
Utilisation
Tous les narcisses (y compris la jonquille) sont toxiques à haute dose. Cependant, à une certaine époque, ils ont été utilisés comme purgatif, laxatif et fébrifuge. Mais la renommée des narcisses vient surtout de la singularité et de la beauté des fleurs. Ils sont ainsi, largement utilisés comme plantes ornementales.
Le brachypode penné
Brachypodium pinnatum (L.) P.Beauv., 1812
Le brachypode penné Brachypodium pinnatum (L.) P.Beauv., 1812
(L.) P.Beauv.POACEES
Description
Plante vivace à rhizomes rampants et à tige de 40 cm à 1m de hauteur, dressée, raide et poilue aux nœuds. Les feuilles vert clair à vert jaunâtre sont planes ou à bords enroulés vers l’intérieur et rudes au toucher dessus. L’inflorescence en épi, de 7 à 20 cm de long, est dressée et comprend 6 à 15 épillets.
Biologie – Habitat
Cette graminée (ou ” Poacée “) fleurit de juin à juillet et affectionne les endroits ensoleillés sur calcaire et sur sols secs à frais, habituellement assez profonds et riches en substances nutritives. Elle colonise les pelouses sèches à fraîches et les lisières forestières, parfois en tapis dense. Distribution géographique : cette espèce est fréquente sur l’ensemble du territoire français, depuis l’étage inférieur jusqu’à l’étage montagnard (2 000 m d’altitude max.). Localement, on peut observer le brachypode penné le long du sentier littoral : il supporte les embruns salés, on dit alors que c’est une plante « aérohaline ». Elle se développe aux côtés de la fétuque rouge, la pulicaire, la berce sphondyle, etc.
Répartition du brachypode penné en France :
La partie colorée en noir représente la zone de présence du Brachypode penné (source : Flore forestière française, guide écologique illustré – Plaines et collines, Institut pour le développement forestier, 1989)
Le gouet – Suge Belarra
Arum maculatum L., 1753
Le gouet – Suge Belarra Arum maculatum L., 1753
Nom vernaculaire français : gouet, du latin gubia, gouge, pour la forme de la spathe enveloppant l’épi floral
Nom vernaculaire basque : Suge-Belarra
Binôme latin, genre et espèce :
Arum : du grec aron, nom d’une espèce alimentaire ; italicum, d’Italie
Auteur : L. = Carl Linnaeus ou Carl von Linné (1707-1778), botaniste suédoisauteur de la première description de l’espèce.
Nom de famille : Araceae
Description
Le gouet est une espèce vivace pouvant atteindre une hauteur de 50 cm.
Les fleurs mâles et femelles, réunies sur un axe charnu (le spadice) entouré d’une grande feuille modifiée (le spathe), apparaissent en avril-mai.
Ses feuilles se développent au printemps, en forme de fer de flèche, parfois tâchées de noir.
Ses baies rouge vif, murissent en automne, disposées sur une grappe compacte et dressée.
Ecologie
Le gouet est une plante commune qui affectionne les sous-bois, haies et buissons. Il se développe dans un sol riche et frais, depuis l’étage inférieur jusqu’à l’étage montagnard des Pyrénées.
L’inflorescence du gouet dégage une odeur qui attire et piège certains moucherons : une barre de poils les garde prisonniers le temps qu’ils s’ébattent et contribuent ainsi à la pollinisation des fleurs femelles.
Utilisation
Les baies du gouet sont toxiques.
Cependant, autrefois, en période de disette, les tubercules étaient consommés après avoir subi une cuisson prolongée afin d’atténuer leur amertume.
Les sangliers aussi affectionnent ces tubercules, qu’ils déterrent et consomment après avoir sectionné les feuilles.
Le Gui
Viscum album L., 1753
Le Gui Viscum album L., 1753
Description
Le gui est très facilement identifiable par :
- Sa silhouette caractéristique sur les arbres en hiver ;
- Sa touffe composée de rameaux lisses et cylindriques verts ;
- Ses feuilles persistantes ovales et allongées, coriaces et épaisses ;
- Ses petites fleurs jaunes, divisées en 4. Les fleurs mâles et les fleurs femelles se développent sur des pieds distincts ;
- Son fruit, une baie blanche, translucide et de consistance très visqueuse.
Ecologie
Le gui a la particularité de pousser sur les arbres, plus fréquemment sur les peupliers, les pommiers, pins sylvestres et sapins. Il peut même épuiser son hôte s’il devient abondant. Ses fleurs apparaissent en mars-avril, des baies blanches leur succèdent en été. Le gui est une plante semi-parasite : dépourvu de racines, il se nourrit de l’eau et des minéraux de son hôte (l’arbre) grâce à ses suçoirs qui plongent pour prélever sa sève brute. Il est ensuite capable de fabriquer sa nourriture par photosynthèse. Les baies collantes sont particulièrement appréciées des grives. En se nettoyant le bec sur les branches, les grives provoquent de petites incisions qui retiennent les graines et facilitent leur développement. Le gui est présent sur toute la chaîne pyrénéenne, de l’étage inférieur à l’étage supérieur.
Utilisation
Le gui ayant une des floraisons les plus précoces, son nectar est une source de nourriture importante pour de nombreux animaux, notamment les abeilles domestiques. On l’utilise en bouquets, mais aussi pour ses propriétés médicinales et pour la fabrication de la glu. La recherche médicale s’intéresse au gui en raison de ses propriétés immunostimulantes. En effet, lorsqu’il est attaqué par le gui, le chêne forme un bourrelet qui peut s’apparenter à une tumeur végétale. Le gui réagit en produisant des anticorps capables de réduire la division cellulaire du chêne. Cependant, à l’heure actuelle, aucune application médicale n’a pu être mise en œuvre de manière significative.
Le pissenlit
Taraxacum sp.
Le pissenlit Taraxacum sp.
Nom vernaculaire français : pissenlit – lié aux propriétés diurétiques de la plante ; dent-de-lion – lié à la forme courbe de ses feuilles.
Nom vernaculaire basque : txikori belar
Nom de genre en latin : Taraxacum : du grec taraxis, trouble et akeomai, guérir, allusion à de prétendues propriétés médicales.
Auteur : L. = Carl Linnaeus ou Carl von Linné (1707-1778), botaniste suédois auteur de la première description de l’espèce.
Famille botanique : Asteraceae
Description
Les fleurs sont jaunes et toutes en languette. Elles sont réunies ensemble (capitule) au bout d’un pied (pédoncule) dressé.
Les feuilles sont regroupées en rosette. Elles se rétrécissent à la base et sont divisées en segments triangulaires. Leur forme est très variable.
Enfin, la racine du pissenlit est très longue et forte, en forme de pivot.
Ecologie
Le pissenlit est une plante très commune des jardins, prairies, cultures et bords de chemin, bien exposés au soleil.
Lorsque les pissenlits sont nombreux, ils indiquent des sols compacts et piétinés, assez frais.
C’est une espèce vivace de hauteur inférieure à 40cm, dont les fleurs sont pollinisées par les insectes et dont les graines sont dispersées par le vent et les fourmis.
Utilisation
De nos jours, le pissenlit est surtout utilisé dans l’alimentation. On utilise toutes les parties de la plante (racine, feuilles, fleurs).
Cru, seules les jeunes feuilles doivent être consommées, au printemps, car elles sont à ce moment tendres et moins amères.
Le pissenlit est un excellent dépuratif, c’est-à-dire qu’il purifie le corps en favorisant l’élimination des toxines.
Scille printanière
Tractema verna (Huds.) Speta, 1998
Scille printanière Tractema verna (Huds.) Speta, 1998
Nom latin :
Tractema verna (Huds.) Speta
Description
Comme la plupart des liliacées (Lys, jacinthe, muscari, etc.) c’est une plante à bulbe. Cet organe végétal souterrain lui permet de reformer chaque année ses parties aériennes (feuilles, fleurs). Elle a généralement 3 à 6 feuilles étroites et épaisses. La floraison se déroule au printemps (de mars à juin). Les fleurs bleu-violet pâle, sont groupées sur le sommet d’une tige (pédoncule). En été, les fleurs laissent place aux fruits, des capsules globuleuses contenant de nombreuses graines.
Ecologie
Cette petite plante vivace peuple les landes et prairies du Pays Basque.
On peut également la rencontrer dans les forêts feuillues de la région.
La scille printanière est une plante bulbeuse de 5 à 30 cm qui apprécie le climat atlantique. Dans les Pyrénées elle est visible jusqu’à 2 000 m d’altitude.
Utilisation
Utilisation :
De nos jours on ne connaît pas d’utilisation particulière à la scille printanière. Une de ses proches cousines, la scille maritime (espèce méditerranéenne) était connue dans l’Antiquité pour conjurer le mauvais sort. D’autres espèces de scilles (S. bifolia, S. peruviana…) sont utilisées comme plantes ornementales.
Contact
Jardin botanique littoral de Saint-Jean-de-Luz
31 rue Gaëtan Bernoville
64500 Saint-Jean-de-Luz
Tél : 05 59 26 34 59
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