L’avancée du projet de schéma cyclable Vélo-ville a été présentée aux Luziens lors d’une soirée au chapiteau Harriet Baîta le 23 mai 2022 . Leurs remarques, exprimées lors de la projection des projets d’itinéraires illustrés en 2D, ont été écoutées.
Ce rendez-vous faisait suite aux deux premiers temps de concertation organisés en mai et octobre 2021.
Nous avons un objectif clair : ramener la part de la voiture qui s’élève à presque 80% sur l’ensemble de notre territoire du Pays basque aujourd’hui à 50 – 55% en 2030, comme indiqué dans le plan qui a été adopté par le Syndicat des mobilités. Autant dire que sur un territoire comme le nôtre où la culture voiture reste forte, le pari est ambitieux. Mais on sait combien les transports sont l’un des secteurs les plus en cause dans la pollution et le réchauffement climatique. Donc à nous de développer des alternatives à la voiture. Le vélo en est une pour tous les déplacements de proximité et du quotidien
a indiqué Jean-François Irigoyen, maire de Saint-Jean-de-Luz.
En octobre dernier, le schéma d’intention avait été posé. Il identifiait les différents axes à développer autour des itinéraires existants (Vélodyssée et piste le port-Chantaco) et de l’axe structurant qui est l’avenue Ithurralde.
Le 23 mai, le plan du réseau cyclable, proposé par le cabinet d’études Inddigo, a été dévoilé et les options d’aménagement concertées. Des plans d’insertion ont permis au public de se représenter les différentes options possibles pour des itinéraires de rabattement de part et d’autre de la RD 810 (axe cyclable traité à part car inclus dans le projet bus à haut niveau de service avec piste bidirectionnelle) à Ichaca, à Andenia, à Chantaco, vieille route de Saint-Pée, à Jalday ou encore boulevard Victor-Hugo dans la partie Sud.
Selon les sites, les aménagements envisagés s’adaptent aux contraintes locales. Les réponses peuvent être des bandes cyclables de chaque côté de la voie (comme sur le boulevard Victor-Hugo), une piste bidirectionnelle comme à Ichaca, à Andenia, sur la vieille route de Saint-Pée ou au droit du chemin de Chantaco. Des traitements particuliers peuvent également être nécessaires, comme la mise à sens unique de certains axes (ex : Andenia) ou le traitement en écluses de la voie lorsque la largeur est insuffisante (ex : Chantaco).
Dans la partie nord du boulevard Victor-Hugo (entre l’intersection avec le boulevard Thiers et l’avenue Ithurralde) le public a souhaité sécuriser davantage les déplacements cyclables, au delà des bandes cyclables proposées par le cabinet d’études. Des adaptations seront réalisées par le bureau d’études.
Au Nord de la RD810, dans l’avenue Lohobiague, voie à 30km/h qui intègre le vélo, un contre-sens cyclable a été créé. A Acotz, l’aménagement d’une piste bidirectionnelle sera intégré à la réflexion concernant le projet bus à haut niveau de service.
Le coût total de ce projet avec 26 km d’aménagement a été estimé à 13,6 millions d’€ (500€ du mètre linéaire). 4 millions d’€ sont déjà fléchés jusqu’à 2026. Des cofinancements sont recherchés pour les sommes restantes.
Le calendrier a été projeté. L’ensemble du maillage sera réalisé dans un temps relativement long. Les actions prioritaires prévues d’ici 2024 sont l’amélioration et la continuité du double sens cyclable du boulevard Victor-Hugo (du port jusqu’à Ducontenia) ainsi que la réalisation d’un site propre cyclable sur les avenues Ichaca et Andenia avec liaison continue jusqu’à la piste cyclable de Chantaco. Dans un second temps, l’axe Nord-Sud complémentaire à la RD 810 sera traité ainsi qu’une amélioration de la Vélodyssée (2024-2026). Enfin le traitement de la RD810 avec le bus à haut niveau de service, les axes complémentaires vers l’Est, la desserte des quartiers résidentiels et des plages seront envisagés à l’horizon 2026-2028. Les liaisons vers Ascain et Ciboure sont quant à elles en réflexion avec le Conseil Départemental, maîtrise d’ouvrage de cette partie de la voirie.
Pour rappel
Avec le développement de son schéma cyclable, la ville de Saint-Jean-de-Luz se lance dans la construction d’une culture vélo à l’échelle de son territoire, tout en ayant un rayonnement plus large sur le bassin de vie.
Les enjeux sont multiples :
- déployer des aménagements adéquats, sécurisés et bien signalés
- développer des services
- fédérer les citoyens, les différents acteurs du territoire et les partenaires institutionnels autour de la démarche.