À partir du 15 février 2022, la ville accueille deux créations de l’artiste Grégory BycZyc. Issues de l’opération de sensibilisation à la biodiversité « Les 64 Fantastiques », ces deux sculptures font escale à Saint-Jean-de-Luz dans le cadre d’une exposition itinérante.
Les 64 Fantastiques
Pas moins de 2 300 espèces de végétaux, 92 mammifères, 26 chauve-souris ou encore 21 amphibiens représentent la biodiversité des Pyrénées-Atlantiques. Toutefois, le nombre d’individus par espèce diminue fortement, les menaçant de disparition, comme c’est le cas pour 1 espèce sur 4. Dans les Pyrénées-Atlantiques, 270 espèces sont en situation de vulnérabilité. L’urgence écologique impose donc d’agir sur la préservation, sur l’amélioration des connaissances et de sensibiliser les citoyens. Pour cela, le Conseil départemental a sélectionné 64 espèces, socle de travail représentatif et symbolique du territoire. Rares ou protégées, ou simplement emblématiques de ce territoire, les 64 Fantastiques tiennent un rôle prépondérant dans le vaste et fragile équilibre du vivant. Ces espèces indispensables font l’objet d’un suivi particulier.
L’Azurée de la Pulmonaire et l’Agrion de Mercure : deux sculptures itinérantes
Afin de valoriser cette opération, le Département a fait
appel à Grégory ByCzyk, artiste
sculpteur originaire de Saint-Etienne et implanté à Cadillon (64). En se
réappropriant les bouteilles de gaz usagées comme matière première pour ses
créations, G. BycZyK sublime ces vestiges chargés d’une forte empreinte
industrielle, énergétique et de consommation, en leur (re)donnant vie. C’est à
partir de cette matière que l’artiste a créé des représentations de l’Agrion de
Mercure, une petite libellule (bleu), et l’Azurée de la Pulmonaire, un papillon
qui a pour particularité d’interagir avec une plante et d’autres insectes, cela
afin de mettre en valeur les zones humides du département.
Les espaces naturels (ENS) constituent aujourd’hui les habitats pour une
multitude d’espèces animales et végétales endémiques. Aulnaie-frênaie,
riveraine/ripisylve et cours d’eau sont autant de zones protégées qui permette
de préserver et valoriser le patrimoine naturel local.
À l’instar de leurs congénères vivants, ces deux spécimens voyagent d’une zone
humide à une autre.
Escale à Saint-Jean-de-Luz
Après avoir été exposées sur les espaces naturels sensibles des Barthes de Lahonce, des Barthes de l’Ardanavy, de la plaine d’Ansot, les deux sculptures arrivent sur le secteur des Barthes de la Nivelle, zone humide au caractère patrimonial riche, avant de rejoindre le Béarn. Elles seront exposées jusqu’à la fin du mois de mars à Saint-Jean-de-Luz, dans un premier temps aux abords de la piscine, puis dans un second temps, dans le quartier Urdazuri.
Accueillir ces sculptures s’inscrit dans le travail que nous menons pour la préservation des Barthes de la Nivelle et de leur biodiversité. La Ville a d’ailleurs répondu à l’appel à projets lancé par le Département. Un diagnostic écologique, un plan de gestion et de sensibilisation des utilisateurs du milieu sera élaboré dans l’année pour valoriser les Barthes de la Nivelle,
précise Guillaume Colas, adjoint au Maire délégué au développement durable, à la préservation de l’environnement et à la transition écologique.