Suite à la confirmation de la détection de virus influenza aviaire hautement pathogène sur 3 oiseaux marins collectés sur le littoral basque, il est nécessaire d’appeler la vigilance de tous et de communiquer largement les consignes visant à éviter et limiter la diffusion du virus vers les élevages de volailles, déjà très touchés par des crises ces dernières années, notamment ces 2 derniers hivers.
Une zone de contrôle temporaire « faune sauvage » est mise en place dans 23 communes des Pyrénées-Atlantiques, proches du littoral, avec des mesures spécifiques à respecter.
Signalement des cadavres d’oiseaux sauvages
Une surveillance événementielle de la mortalité dans l’avifaune sauvage est assurée par l’Office Français de la Biodiversité (OFB) appuyé par la Fédération Départementale des Chasseurs (FDC), dans le cadre du réseau SAGIR (surveillance des causes de mortalité de la faune sauvage).
En cas de constats ou de signalements de mortalité d’oiseaux sauvages, il faut avertir la mairie sur le territoire de laquelle la mortalité est constatée, pour permettre de diligenter des investigations sanitaires et suivre l’évolution de la situation épidémiologique, en communiquant les informations suivantes :
- Date du constat d’oiseau(x) mort(s)
- Localisation précise du(des) cadavre(s), si possible coordonnées GPS
- Espèce(s) et nombre de cadavres
- Le cas échéant, état du(des) cadavre(s) (frais, état de décomposition)
Selon la situation épidémiologique du territoire, les cadavres signalés seront soit collectés pour analyses de laboratoire, soit ramassés pour élimination par l’équarrissage.
Mesures spécifiques dans la zone de contrôle temporaire
Considérant la détection de virus influenza aviaire hautement pathogènes sur des oiseaux marins collectés à Ascain, Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, une zone de contrôle temporaire « faune sauvage » est mise en place dans 23 communes, dont Saint-Jean-de-Luz :
- Interdiction des rassemblements de volailles (foires, marchés, expositions, concours ou diverses démonstrations publiques) ;
- Pour les usagers de la nature (promeneurs, randonneurs, cyclistes, chasseurs, pêcheurs, acteurs de l’environnement…) : respect des mesures de biosécurité renforcée (cf point ci-dessus) ;
- Pour
les particuliers détenteurs de volailles (basses-cours) ou oiseaux captifs
élevés en extérieur :
- déclaration obligatoire sur https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R44627
- Claustration/mise sous filets des volailles de basse-cour
- Pour les éleveurs de volailles
professionnels :
- obligation de déclaration auprès de la DDPP (pour ceux qui ne seraient pas encore déclarés)
- Mise à l’abri des volailles (selon modalités de l’arrêté du 29 septembre 2021)
- Mesures de biosécurité renforcées notamment en entrée et sortie d’élevage (dispositifs de nettoyage-désinfection, limitation des intervenants…)
- Surveillance et alerte en cas de mortalités ou de signes cliniques évocateurs d’influenza aviaire ou d’évolution des paramètres d’élevage (baisse d’alimentation/de consommation d’eau, chute de ponte)
- Autocontrôles hebdomadaires des mortalités
- Autocontrôles lors de certains mouvements d’animaux
- Mesures relatives aux activités
cynégétiques :
- Interdiction du transport et des lâchers de gibiers à plumes vivants
- La chasse au gibier à plumes reste autorisée en veillant à respecter des mesures de biosécurité adaptées par les chasseurs
- Surveillance des élevages de gibiers à plumes situés dans la ZCT-FS
- Régulation et limitation de l’utilisation d’appelants pour la chasse au gibier d’eau
La ZCT-FS pourra être levée après une période minimale de 21 jours suivants la détection du dernier oiseau sauvage contaminé, sous réserve d’une évolution favorable de la situation épidémiologique.
Renforcement des mesures de biosécurité en élevages et dans les basses-cours
Considérant cette situation sanitaire, en dehors de la zone de contrôle temporaire, tout détenteur de volailles, professionnel ou particulier, doit être sensibilisé et appliquer des mesures de protection de ses animaux :
- Renforcement de la surveillance pour une détection précoce d’une introduction du virus en élevage, le cas échéant alerte sans délai un vétérinaire dès les 1ers signes cliniques, mortalités anormales ou paramètre d’élevage défavorable (baisse de consommation d’eau, d’aliment, chute de ponte) ;
- Strict respect des mesures de biosécurité ;
- Si possible, protection des points d’abreuvement et d’alimentation vis-à-vis de l’avifaune sauvage, mise sous filets/sous abri des volailles.