Navire affrété par le Syndicat mixte Kosta Garbia, l’Itsas Belara a récolté sur ce début de saison 4,6 tonnes de déchets flottants*. Il navigue depuis le 1er mai.
Commandé par Arnaud Clavier, son équipage de 5 personnes officie jusqu’au 10 septembre 2021. Des journées complémentaires peuvent être déclenchées si besoin jusqu’au 30 septembre en fonction des conditions météo et des prévisions permises par les modélisations.
Sur la saison 2020, près de 20 tonnes de déchets avaient été ramassées ce qui laisse entrevoir une baisse significative cette année. Ce phénomène, s’il se confirmait, pourrait s’expliquer par la baisse de pluie survenue sur le premier semestre 2021, ce qui a entrainé moins de ruissellement et de transport de déchets sur les sols. En effet, 80 % des déchets marins proviennent des activités terrestres.
Des améliorations réalisées dans le cadre du projet transfrontalier LIFE LEMA
Des améliorations ont été apportées à l’opération dans le cadre du projet transfrontalier LIFE LEMA engagé de 2017 à 2019 : suivi des trajets du bateau retranscrits sur GPS, développement d’une plateforme web permettant d’enregistrer au jour le jour les quantités ramassées et de les intégrer dans un outil de visualisation et de prévision des zones où les déchets se concentrent.
Aujourd’hui, cette plateforme continue d’être utilisée. Les données recueillies depuis deux ans permettent de fiabiliser les prévisions.
Des déchets triés bord
Les déchets sont stockés dans 25 contenants de grande capacité qui peuvent recevoir chacun un volume de 1 000 litres. Un peson est installé sur un pont fixe à bord du navire afin de les quantifier à chaque remontée du chalut de surface. Les bois flottants sont également embarqués à bord à l’aide de treuils et les plus gros d’entre eux sont remorqués au port de Saint-Jean-de-Luz. L’association d’insertion sociale ADELI est en charge de les tronçonner pour les déposer sur le quai jusqu’à l’enlèvement par le prestataire de service.
Une journée type sur L’itsas Belara
- Appareillage quotidien à 6h30,
- Écoute des avis urgents pour la navigation émis par le sémaphore de Socoa,
- Analyse des modélisations,
- Appel aux usagers de la mer si des nappes de macro-déchets sont signalées,
- Reconnaissance des zones depuis la terre : un saisonnier observe à partir des points hauts de la côte (phare de Biarritz, falaise Côte des Basques, falaise de Bidart, de Guéthary, Lafitenia, Erromardie, falaise de Socoa et domaine d’Abadie) les abords des secteurs côtiers avec de puissantes jumelles. Il signale au navire les lignes de courants qui contiennent des déchets,
- Parcours et ramassage des zones sensibles (proximité plages et traits de côtes),
- Ramassage sur l’ensemble de la zone côtière.
Depuis 1998, le syndicat mixte Kosta Garbia, composé de la Communauté Pays Basque et du Département des Pyrénées-Atlantiques, gère le ramassage des déchets flottants en mer entre 300 mètres et 3 milles nautiques le long de la Côte basque, de la Bidassoa à l’Adour.
(*) selon les données de juillet 2021
crédit photographique : Communauté Pays Basque