Le 19 Juin 2024, ALCOME – 1er éco-organisme dédié à la réduction des mégots sur la voie publique – décernait à la ville de Saint-Jean-de-Luz, le « prix de la sensibilisation » pour sa campagne de communication grand public lancée l’été 2023, contre les mégots jetés sur les plages et en ville.
Retour sur la démarche de la ville et la mise en place de cette campagne d’information avec Guillaume Colas, adjoint au maire délégué au développement durable, à la préservation de l’environnement et à la transition écologique.
1/ Pourquoi avez-vous souhaité vous engager dans la réduction des mégots dans l’espace public ?
Tout d’abord rappelons que l’engagement de la Ville en faveur du développement durable a débuté en 2012 avec le lancement d’un « projet communal de développement durable ». Depuis 2019, son projet « ville durable » dispose d’un plan d’actions qui va de la transition énergétique jusqu’à la préservation de la biodiversité.
Nous avons souhaité mener cette campagne, car les mégots sont un véritable fléau. 1 mégot pollue 500 litres d’eau !
En tant que ville côtière, il est le 1er déchet retrouvé aussi bien au sol que dans l’océan. Nous nous devions d’agir.
2/ Quels ont été vos principaux axes de solution ?
A ce stade je ne sais pas si l’on peut déjà parler de solution…, parlons plutôt d’initiatives.
Nous avons, en tant que structure municipale, la responsabilité et la mission d’informer et de sensibiliser le grand public. Alors naturellement, il nous est apparu évident de mener une grande campagne de communication à travers toute la ville. Nous ne voulions pas de message moralisateur mais nous souhaitions interpeller.
Pour renforcer notre action nous avons multiplié l’installation pérenne de cendriers dans le cœur de ville et avons distribué des centaines de cendriers de poche sur les 5 plages de la commune.
Des plaques avec l’inscription « Ici commence l’Océan » ont également été installées sur les avaloirs du centre-ville, pour interpeller les usagers quant à l’impact que peut avoir un simple mégot, jeté au sol.
Quelles conséquences avez-vous pu observer à la suite de la mise en place de votre projet ?
Les choses sont difficiles à quantifier avec précision et le changement se mesure dans le temps mais nous sommes heureux de pouvoir constater de premiers effets.
Grâce au 50 cendriers supplémentaires que nous avons installés l’an dernier dans le centre-ville, 100 000 mégots ont pu être collectés puis revalorisés en électricité par notre partenaire local, tree6clope.
3/ Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans la mise en place de votre projet ?
Nous sommes conscients qu’il s’agit d’une démarche de long terme. Le déploiement d’infrastructures ne suffit pas, ce sont des habitudes à faire évoluer et une culture commune à transformer. C’est pourquoi nous renouvelons cette année et probablement pour les années à venir, notre action.
4/ Pourquoi avez-vous candidaté au concours Alcome ? Que retirez-vous de cette expérience ?
Pour obtenir de la part d’un observatoire global, un indicateur sur l’efficacité, la pertinence de notre campagne et conforter les axes et le ton que nous avons choisi.
Et puis tous simplement car nous sommes fiers de cette campagne réalisée avec le collectif « Biensur » !!