Durant la saison hivernale, le Jardin botanique littoral est fermé au public. Pour ne pas priver les curieux des trésors du site, les jardiniers-botanistes dévoilent les quelques premières floraisons de l’année dans une des forêts du jardin. Depuis le mois de février, dans le sous-bois de la chênaie du Jardin botanique, les plantes « vernales » pointent le bout de leurs limbes et de leurs pétales !
Que sont les plantes vernales ?
Ces plantes se développent dès le mois de février, avant que les feuilles des arbres caduques (qui perdent leurs feuilles à l’approche de l’hiver : chênes pédonculés, noisetiers, frênes, merisiers…) n’apparaissent et viennent obscurcir le sous-bois.
Ainsi, à cette époque, une grande quantité de lumière parvient jusqu’au sol de la forêt et fournit à ces plantes assez d’énergie pour faire leur cycle de croissance. Souvent, ce sont des plantes qui ont des organes de réserves souterraines. Elles ont des tubercules ou des rhizomes qui accumulent des nutriments qui leur permettent d’assurer cet éveil de croissance rapide et très tôt dans l’année.
Parmi ces plantes figurent l’hellébore vert, l’ail des ours, l’érythrone, la jonquille et la primevère acaule.
Hellébore vert
Ail des ours
Érythrone dent-de-chien
Ce serait la forme de son bulbe qui lui aurait valu ce nom commun de « dent-de-chien »
Jonquille
Primevère acaule
Très cultivée comme plante ornementale, on trouve de nombreuses variétés horticoles (la diversité des couleurs de fleurs notamment a été largement déployée) et il y a de nombreuses hybridations (mélange de gènes) avec les espèces sauvages (qui poussent spontanément dans la nature).
D’autres plantes vernales peuvent être observées en ce moment dans la nature : les violettes (Viola sp.), la ficaire (Ficaria verna Huds.),…
D’autres lieux de la ville comme le parc Ducontenia, la pointe de Sainte-Barbe, le sentier du littoral… sont propices à de belles observations naturalistes (plantes vernales, oiseaux, premiers papillons…) en cette fin d’hiver et début de printemps.
Observons-les !