La première pierre du Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine a été posée le vendredi 3 décembre 2021 au matin au sein du cloître des Récollets.
À cette occasion, Jean-François Irigoyen, maire de Saint-Jean-de-Luz et président du Syndicat de la Baie, Eneko Aldana-Douat, maire de Ciboure et 1er vice-président du Syndicat de la Baie, étaient entourés de Philippe Le Moing-Surzur, sous-préfet de Bayonne, Emilie Dutoya, conseillère régionale Nouvelle-Aquitaine, Emmanuel Alzuri, conseiller départemental des Pyrénées-Atlantiques, Serge Larzabal, président du Groupe d’Action Locale Pêche et Aquaculture Côte basque Sud Landes et Gérald de Malleville, délégué régional Aquitaine de la Fondation du Patrimoine, Hervé Berthelot, directeur d’Alvéa Bordeaux et responsable RSE, représentant TotalEnergies.
Pour témoigner durablement de cet évènement, une plaque commémorative a été déposée sous cette première pierre. Elle rappelle que « Luziens et Cibouriens renouent ainsi avec plus de quatre siècles d’histoire ».
Comme je l’ai fait remarquer il y a quelques semaines lors de la pose de la première pierre d’un autre projet d’envergure, celui de notre pôle culturel, la présence de tous les partenaires institutionnels à nos côtés témoigne d’un engouement partagé autour de cette réhabilitation, dont je sais qu’elle est également attendue par les populations de nos deux communes,
a indiqué Jean-François Irigoyen, Maire de Saint-Jean-de-Luz.
Renouer avec l’histoire du site
En cette année 2021, 410 ans après l’arrivée des frères Récollets, les Maires de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, au sein du Syndicat intercommunal de la baie, renouent avec l’histoire du site en portant le projet de réhabilitation du couvent et de création du Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP).
Dès 2016, lors de la signature de sa convention Pays d’art et d’histoire avec le ministère de la Culture et parallèlement à la création de son programme de visites, le Syndicat intercommunal de la baie a souhaité mettre en œuvre son projet de CIAP afin d’offrir au grand public la possibilité de redécouvrir ce monument riche et méconnu et de livrer à chacun les premières clés de compréhension de l’aventure maritime qui a façonné le paysage de la baie de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure.
Les missions du CIAP
Demandé dans le cadre du label Villes et Pays d’art et d’histoire, le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine a pour vocation de :
- Sensibiliser, informer et former tous les publics à l’architecture et au patrimoine du territoire labellisé ;
- Présenter les étapes successives de la constitution du territoire par le biais d’outils d’interprétation ;
- Créer une articulation avec les autres équipements culturels pour compléter le maillage du territoire ;
- Devenir un équipement culturel de proximité.
Cet équipement s’adressera à un large public :
- Scolaires et jeune public ;
- Habitants ;
- Visiteurs.
Le projet architectural
Le projet architectural de Rémi Desalbres, architecte du patrimoine de l’agence Arc&Sites, alliant restauration patrimoniale et création contemporaine a été retenu. La maitrise d’œuvre, avec le concours de 18 entreprises, s’est engagée depuis le 30 août dernier à la restauration des 2000 m2 du couvent ainsi qu’à la création du bâtiment d’accueil contemporain dont la structure de bois rappelle les chantiers navals qui bordaient l’île.
Les espaces et aménagements scénographiques
Situé dans l’aile ouest et le cloître du couvent des Récollets, le CIAP offrira différents espaces :
- Exposition permanente ;
- Exposition temporaire ;
- Atelier pédagogique ;
- Espace d’accueil ;
- Salle de conférence et exposition (espace mutualisé dans la chapelle) ;
- Centre de documentation (espace mutualisé avec le réseau des médiathèques).
Les 234 m² de salles d’exposition permanente mettront en valeur l’aventure maritime de la baie à travers une découverte ludique et interactive. Les visiteurs seront invités à faire appel à leurs sens via des maquettes, des films, des points sonores, des jeux ou des objets à manipuler.
Ses contenus en français, basque, anglais et espagnol ainsi que son parcours jeune public permettront un accès à un large public.
Les travaux de restauration
L’ancien couvent des Récollets, aujourd’hui vétuste, va être restauré et réhabilité dans le cadre du projet de création d’un Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP).
Le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP) occupera la partie ouest du site, et s’ouvrira sur le port de plaisance et la ville ancienne de Ciboure. L’entrée du CIAP s’effectuera par un nouveau bâtiment implanté à l’entrée du site, au droit de l’ancien réfectoire démoli en 1820. Son architecture s’inscrira dans la tradition basque des constructions en pans de bois. Elle rappellera ici les grandes charpentes des réfectoires de couvent et les chantiers navals de la presqu’île. Depuis le bâtiment d’accueil, le visiteur accédera directement par le cloître, à l’aile ouest de l’ancien couvent.
Le cloître retrouvera ses dispositions anciennes, notamment sa galerie ouverte sur la cour centrale et sa façade nord en pans de bois. Au centre, la citerne et sa margelle monumentale, offertes par le Cardinal Mazarin, seront restaurées.
Dans l’aile ouest, les salles peintes du XVIIe siècle, seront restaurées et aménagées en espaces d’exposition. À l’étage, une grande salle sous charpente, en référence au dortoir des religieux, accueillera la salle d’exposition permanente destinée à l’aventure maritime. Depuis cette salle, le visiteur aura un accès à la tribune de la chapelle depuis laquelle il bénéficiera d’une vue privilégiée sur le chœur. L’ancienne chapelle sera, quant à elle, réhabilitée en espace culturel.
Plan de financement et partenaires
Approuvé lors du comité syndical du Syndicat de la Baie du 14 avril 2021
Coût de l’opération
Travaux, scénographie et équipements du CIAP : 5 433 446 € HT
Frais de maîtrise d’œuvre : 733 078 € HT
Frais annexes: 145 295 € HT
TOTAL : 5 433 446 € HT
Plan de financement
État (DRAC), 30 % des travaux Monuments historiques – Plan de Relance : 951 872 €
État (DRAC), scéographie : 100 000 €
Région Nouvelle-Aquitaine : 400 000 €
Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques : 400 000 €
Fondation du patrimoine / fondation total : 80 000 €
FEAMP : 113 448 €
FNADT 2012 : 53 688 €
Participation du CD 64 sur les locaux qui leur sont dédiés : 467 179 €
Financement Syndicat : 3 673 394 €
Avec le préfinancement de la TVA
TOTAL : 6 311 820 € HT
photo de tête : Komcébo