La semaine dernière, la ville et ses équipes ont mené un travail visant à réintroduire du végétal sur les falaises d’Erromardie sud. L’objectif est de limiter l’effet érosif de l’eau tout en réinstallant des plantes locales, adaptées au milieu.
Lutter contre les glissements de terrain…
À Saint-Jean-de-Luz, mais plus largement sur la côte basque, des pans de falaise tendent à glisser vers l’océan. Lorsque cela se produit, la terre se retrouve à nu, accentuant davantage le risque d’érosion. Par ailleurs, après un mouvement de terrain, ces zones dépourvues de végétation deviennent un milieu où la reprise d’un couvert végétal devient délicate. Cette situation profite alors au développement d’espèces exotiques envahissantes comme l’herbe de la pampa.
… avec l’ensemencement d’espèces locales
Pour stabiliser rapidement ces zones de glissement et préserver l’écosystème du site, la ville a entrepris la revégétalisation des falaises d’Erromardie sud. En effet, la cicatrisation de ces zones est nécessaire pour limiter l’effet de ravinement provoqué par les précipitations.
Le chantier a commencé par la tonte de la prairie du Jardin botanique littoral – toit de la station d’épuration végétalisé – avec le concours de l’association Adeli. Les zones en gestion différenciée ont été fauchées, mises en andains, puis exportées vers le chantier de revégétalisation. Puis ce fut le tour de la revégétalisation. Pour cela, les agents des espaces verts et du Jardin botanique littoral, avec la participation de l’entreprise Naturacro, ont installé sur 240 m² de falaise des ganivelles – barrières de bois – afin de fixer les semences au sol. Le travail a donc consisté à ensemencer la falaise avec des graines locales protégées par une couche de foin de 5 cm d’épaisseur minimum, le tout stabilisé par des ganivelles plaquées à même le sol.
Les atouts de la revégétalisation
Ce procédé, initié par la ville via son Jardin botanique littoral, présente plusieurs avantages :
- Maintien des semences par les ganivelles,
- Installation de plantes locales adaptées au milieu littoral,
- Limitation de l’effet d’érosion par ralentissement des filets d’eau,
- Lutte contre les végétaux exotiques envahissants,
- Plus-value esthétique.
En 2020, il a déjà permis la revégétalisatoin de sites au niveau de l’exutoire d’eaux pluviales d’Erromardie et de la plage de Mayarco.
Projet réalisé en partenariat avec le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques et le Conseil régional Nouvelle-Aquitaine, via l’appel à projet « Nature et transition ».