En octobre dernier, les Luziens étaient associés à l’élaboration du schéma cyclable Véloville lors d’une réunion publique au chapiteau Harriet baita. À cette occasion, Julien Delabaca, du Cabinet conseil « facilitateur de mobilités » missionné par la ville, a présenté l’état d’avancement de la démarche Véloville ainsi que les axes de réflexion pour le développement de futures infrastructures.
Un itinéraire principal et des axes secondaires
La RD 810 demeure l’itinéraire principal à aménager autour duquel des axes secondaires seront à déterminer depuis les quartiers. Des axes dits « complémentaires » renforceront le maillage afin de connecter les quartiers les plus éloignés. Créer de telles infrastructures demande du temps.
Dans l’immédiat, notre volonté est d’améliorer la Vélodyssée, de conforter et actualiser certains aménagements existants tels que le contresens cyclable boulevard Victor-Hugo, et enfin d’expérimenter des aménagements transitoires sur d’autres axes stratégiques de la Ville,
souligne Christine Duhart, adjointe au maire déléguée à la politique de proximité, au cadre de vie, au stationnement, à la circulation et à la lutte contre les incivilités.
Les services en ligne : Metrominuto et Géovélo
Déployées avant l’été, la carte Metrominuto et l’application Géovélo contribuent à l’appropriation de la culture vélo. Des services physiques viendront en complément de ces outils numériques.
L’installation de nouveaux services adaptés sera étudiée comme par exemple des points et supports de stationnement ou des « hubs » qui sont les nouveaux points multiservices (atelier / gonflage / fontaine). Les espaces de stationnement « vélos » doivent être réservés exclusivement aux vélos,
poursuit Christine Duhart.
Recueil des avis du public
Lors de la soirée de concertation, chaque personne présente a été invitée à compléter un formulaire pour expliciter ses attentes. L’analyse de ces documents, en complément des réponses reçues en ligne ou via le coupon du magazine municipal du printemps, mettent en avant des thèmes prioritaires. Ces thèmes sont l’information-communication et la signalétique d’une part, suivis par la demande de points de stationnement et l’aide à l’achat d’autre part. L’apprentissage du vélo a également été mis en exergue lors de cette concertation. Des jalonnements et itinéraires cyclables plus facilement identifiables par les usagers sont aussi demandés. Même si le marquage au sol permet de sécuriser et de guider, la règlementation associée à l’usage du vélo est mal connue. Les relations entre les cyclistes et les 2-roues motorisés doivent être apaisées et respectueuses du Code de la route.
Les échanges ont aussi mis en avant le souhait de voir le dispositif de prêt et de location de vélos élargi et la diffusion d’une meilleure information sur ce service. Des suggestion d’évolution des critères d’attribution d’aide à l’achat ont également été formulées.
Concernant la pratique elle-même, l’étude des questionnaires collectés en mai démontre que le vélo est davantage utilisé pour les déplacements « travail » que « loisirs », et de manière individuelle. L’achat d’un nouveau vélo à court terme concerne 30 % des personnes sondées. L’aide à l’achat et l’amélioration des infrastructures sont des paramètres déterminants. Toutes les interventions soulignent un besoin de sécurité et de lisibilité des itinéraires, comprenant les craintes liées à la cohabitation avec les véhicules motorisés et les difficultés pour stationner.
Un véritable réseau vélo associant infrastructures, services, signalétique et jalonnements adaptés devrait être déployé au cours des deux années à venir.