Après avoir réalisé un bilan objectif, comme la ville de Saint-Jean-de-Luz et le Syndicat des Mobilités Pays basque Adour s’y étaient engagés, l’expérimentation des voies de bus lancée début juillet 2023 ne sera pas poursuivie.
Les comptages et les enquêtes sur les temps de parcours/remontées de files réalisés ont révélé une nette amélioration des temps de trajet pour les autobus (environ 6 minutes de gain de temps), satisfaction relayée par les conducteurs de bus et par les usagers des transports en commun.
La fréquentation des bus s’en est ressentie avec une hausse d’environ 30% durant la saison estivale 2023 par rapport à l’année précédente. Quant à la circulation automobile, entre Saint-Jean-de-Luz nord et Saint-Jean-de-Luz sud, il n’y a pas eu d’impact significatif, si ce n’est un allongement du temps moyen de parcours de 1 à 2 minutes.
En revanche, des blocages importants ont été constatés au cœur de l’été, mais aussi depuis la rentrée de septembre, plus particulièrement sur le pont Charles de Gaulle et le long du boulevard du Commandant Passicot. La réduction de deux voies à une voie s’est avérée préjudiciable à la bonne fluidité de la circulation. N’oublions pas que nous étions en période estivale et en zone de travaux !
L’axe Port-avenue Larramendy n’était pas utilisé comme délestage vers Ascain car pour les véhicules se rendant vers le bassin de la Nivelle, cet itinéraire n’était pas signalé comme tel en raison des travaux en cours, ce qui imposait de remonter le long de la gare vers le rond-point de l’avenue de Chantaco, multipliant ainsi le trafic au niveau de la gare SNCF.
Le maire de Saint-Jean-de-Luz, Jean-François Irigoyen, et son équipe sont restés à l’écoute des usagers qui, pour une majorité, se sont déclarés opposés au maintien des voies de bus en site propre. L’expérimentation ne donnera donc pas lieu à des aménagements définitifs et les tracés en peinture jaune provisoires seront effacés à partir du mardi 28 novembre 2023. Les travaux auront lieu de nuit et débuteront par la RD818 (avenue Ithurralde).
Le point positif est qu’il y a un véritable attrait pour les transports en commun, dès lors qu’ils sont fiables, rapides et avec des cadencements renforcés, la hausse de fréquentation l’a démontré. Leur développement est inéluctable pour éviter que nos villes ne soient complètement congestionnées par la circulation automobile qui, elle, ne pourra que s’accroître avec l’arrivée de nouveaux logements et de nouveaux résidents.
Nous serions coupables de ne pas être réactifs dans ce domaine. C’était tout l’enjeu de cette expérimentation qu’il fallait proposer et qui nous conforte dans la nécessité de l’aménagement du prochain demi-échangeur de Chantaco. Pour le Syndicat des mobilités, cela imposera de mener une réflexion approfondie à une échelle plus large que notre seule commune de Saint-Jean-de-Luz.