Trois axes majeurs peuvent décrire l’histoire de Saint-Jean-de-Luz et son admirable destin.
Un mariage royal
Saint-Jean-de-Luz connaît son heure de gloire lors du mariage du roi Louis XIV en l’an 1660. Les cérémonies se déroulent suivant un calendrier précis.
- 8 mai : entrée du roi, d’Anne d’Autriche et du cardinal Mazarin dans la ville ;
- 25 mai : reconduction par le roi des privilèges accordés à la ville ;
- 6 juin : entrevue sur l’Ile des Faisans, confirmation du Traité des Pyrénées ;
- 9 juin : noces en l’Église Saint-Jean-Baptiste.
Les corsaires
Du XVIème au XIXème siècle, les corsaires basques font du golfe de Gascogne un véritable « nid de vipères » au dire des Anglais. Ils connaissent leur âge d’or pendant les guerres des règnes de Louis XIV et Louis XV. Contrairement au pirate qui agit pour son propre compte, le corsaire, muni d’une lettre de marque, est habilité à s’emparer des bateaux ennemis sur ordre du roi.
Parmi les corsaires célèbres, la ville compte les corsaires d’Elissagaray reçus et félicités par le Roi Soleil. Mais également Jean d’Albarrade qui termine sa carrière en tant que Ministre de la Marine en 1794. Et encore, le dernier corsaire en date Pellot Montvieux, dit le Renard Basque, qui s’éteint en 1856.
Autre particularité, le parc Ducontenia doit son nom à un corsaire : le capitaine Duconte.
La pêche
La pêche à la baleine, à la sardine, à la morue et au thon constituent la réputation des pêcheurs basques.
La chasse à la baleine s’organise dès le IXème siècle et devient un pilier de l’économie locale. Les cétacés se raréfiant dans le golfe de Gascogne, les Basques les poursuivent jusqu’au grand Nord.
Le XVIIIème siècle voit la fin de cette chasse et le déclin de la pêche morutière. En revanche, la pêche à la sardine est alors en plein essor. Elle est détrônée vers 1950 par la pêche au thon.
Et Saint-Jean-de-Luz, c’est aussi des sites porteurs d’histoire.
Les points d’intérêt touristique de la ville
La place Louis XIV
Entourée de superbes demeures et de nombreux restaurants, la place Louis XIV un des lieux les plus animés de la ville. L’été, les fêtes patronales, les bals, toros de fuego et concerts donnent à la place des airs de fête.
La Maison Louis XIV (Maison Lohobiague)
La maison construite entre 1643 et 1649 pour l’armateur Johannis de Lohobiague domine la place. Elle est rebaptisée « Maison Louis XIV » après le séjour du jeune roi lors de son mariage en 1660. De style Louis XIII, elle présente deux façades entourant un plan carré d’une vingtaine de mètres. Sa façade avec ses galeries lui confère des airs de villa palladienne.
L’Hôtel de ville (Herriko Etxea)
L’Hôtel de ville a été édifié en forme de « U » de 1656 à 1657 sur une zone marécageuse en bordure du port. Selon la petite histoire, sa construction serait le fruit de la vengeance du bayle de l’époque Jean de Casabielhe envers Maria Sol pour bloquer la vue de cette dernière sur le port. En effet, la veuve de Johannis de Lohobiague et propriétaire de la Maison Louis XIV aurait refusé les avances du bayle et ainsi été punie.
La Maison de l’Infante (Joanoenia)
Cet édifice abrite Marie-Thérèse lors des cérémonies du mariage de cette dernière, en juin 1660. Sa façade rosée, de brique et de pierre l’apparente à un palais italien.
La rue Gambetta
Autrefois route qui reliait Bayonne à l’Espagne cette rue piétonne est un lieu très fréquenté de la ville. Bordée de nombreux commerces, il est possible d’y admirer les magnifiques demeures anciennes parmi lesquelles la maison Gorritienea qui appartint au célèbre corsaire Joachin.
Le front de mer
Il s’étire le long du perré, barrière protégeant la ville des assauts de l’océan. Les passerelles permettant d’accéder aux maisons du front de mer en font un lieu pittoresque.
L’église Saint-Jean-Baptiste
Dans cette église a été célébrée la cérémonie du mariage de Louis XIV avec l’Infante Marie-Thérèse d’Autriche. La partie la plus ancienne date du XVème siècle.
La plupart des transformations ont eu lieu au XVIIème siècle : création de chapelles latérales, élargissement du cœur, ouverture du grand portail, obturation de la porte par laquelle était sorti le couple royal et enfin surélévation du clocher.
La pièce maîtresse est sans aucun doute son grand retable du XVIIème siècle, œuvre du sculpteur Martin de Bidache.